Étude du WSL sur le douglas

© Manfred Richter​ – stock.adobe.com

28.02.23

Étude du WSL sur le douglas (Pseudotsuga)

Avec l’avancée du changement climatique, le sapin de Douglas attire de plus en plus l’attention des chercheurs et du personnel forestier. Le sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii [Mirb.] Franco), espèce exotique en Suisse, jouit d’une excellente réputation dans la sylviculture d’Europe centrale et est donc fortement exploité par la sylviculture dans les pays voisins, l’Allemagne et la France. En Suisse, il est considéré comme un arbre du futur en raison de sa résistance à la sécheresse estivale et dispose d’un large spectre de stations dans les conditions climatiques actuelles. Aujourd’hui, il ne représente que 0,32 % du volume total de toutes les espèces d’arbres en Suisse.

Les nombreuses opportunités offertes par l’exploitation forestière s’accompagnent toutefois de quelques risques : L’étude de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) s’est fixé pour objectif d’en découvrir plus sur le potentiel d’expansion du douglas dans les forêts suisses. Les questions suivantes ont notamment été posées et examinées à l’aide d’essais sur le terrain :

Les nombreuses opportunités offertes par l’exploitation forestière s’accompagnent toutefois de quelques risques : L’étude de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) s’est fixé pour objectif d’en découvrir plus sur le potentiel d’expansion du douglas dans les forêts suisses. Les questions suivantes ont notamment été posées et examinées à l’aide d’essais sur le terrain : 

  • Sur quelles stations forestières et dans quels écosystèmes ouverts adjacents le douglas se rajeunit-il le mieux ?
  • Quelles sont les dimensions des zones tampons à choisir autour des milieux ouverts tels que les marais ou autour des sites forestiers spéciaux afin de minimiser l’apport de graines de douglas voisins ?
  • Quelles sont les mesures sylvicoles permettant de contrôler le douglas en cas d’établissement indésirable ?
© JoelBourgoin​– stock.adobe.com
© Ingo Bartussek – stock.adobe.com

Selon l’étude, qui a rassemblé les résultats de différentes études menées ces dernières années, le douglas n’est pas une espèce invasive : il ne supplante donc pas les espèces indigènes. Toutefois, il a été constaté que les peuplements denses et purs de douglas entraînent une diminution de la biodiversité. La promotion de la biodiversité est une préoccupation centrale de la gestion forestière responsable selon la norme forestière FSC suisse. C’est ici qu’intervient la norme du Forest Stewardship Council (FSC), critère 10.3.

Selon le critère 10.3 du standard FSC, les entreprises forestières ne peuvent utiliser des espèces exotiques que si elles disposent des connaissances et/ou de l’expérience nécessaires pour contrôler les conséquences d’une invasion et prendre des mesures correctives efficaces. Dans le cas du douglas, il est important que les gestionnaires forestiers le plantent avec d’autres espèces d’arbres afin de préserver la biodiversité.

La conclusion de l’étude du WSL selon laquelle le sapin de Douglas peut apporter une contribution importante à une forêt résistante pour l’avenir est en accord avec les normes FSC. En plantant des douglas avec d’autres essences, les forestiers créent un écosystème forestier diversifié qui peut mieux résister aux effets du changement climatique.

En résumé, l’étude du WSL apporte un éclairage précieux sur les avantages potentiels du sapin de Douglas dans le contexte du changement climatique. Mais elle souligne également l’importance d’une gestion forestière responsable, telle que celle promue par le FSC, afin de garantir que l’utilisation d’espèces exotiques ne nuise pas aux écosystèmes locaux. En respectant les normes FSC et en plantant des douglas avec d’autres essences, les sylviculteurs peuvent contribuer à créer un écosystème forestier plus résistant pour l’avenir.

© janny2 – stock.adobe.com

En coopération avec l’OFEV, le Swiss Wood Innovation Network (S-WIN) a réalisé une courte vidéo informative qui présente les principales conclusions de l’étude :

Potentiel de dispersion du sapin de Douglas dans les forêts suisses- YouTube

Cette vidéo est l’une des multiples courtes contributions aux projets FOBO-CH (Soutien à la Recherche Forêt et Bois en Suisse) achevés qui ont déjà été réalisées en collaboration avec l’OFEV. De nouvelles contributions passionnantes sur les thèmes de la forêt et du bois sont régulièrement publiées sur le site Internet de S-WIN et sur son canal YouTube.